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dessins et poèmes pour les enfants

le 08-09-2009 00:03

3e Opus de la série "Les Chevaliers certifiés" ; aujourd'hui, le "Chevalier sans tune " !

le Chevalier sans tune

 

Il était une fois, un Chevalier dont le courage n’avait d’égal que sa pauvreté. Son nom ? Le « Chevalier sans tune » !

En ces temps lointains, la crise économique frappe durement les riches. Quant aux pauvres, ils s'en moquent complètement ; ils n'ont rien ! Arghhh ! Les égoïstes ! Bref… Le Chevalier sans tune habite une sorte de vieux château légué par une tante lointaine, tout deux en ruines. Le Chevalier sans tune n’a, comme son nom l’indique, pas un radis. Sa situation financière est catastrophique et ne lui permet en aucune manière de colmater les trous, réparer les plafonds et autres murs qui s’écroulent aux quatre coins du château. Pire, tous les objets ayant une quelconque valeur, sont vendus régulièrement, quand ils n’ont pas été dérobés avant... Bref, question château, on a déjà vu mieux !

Par une belle et chaude matinée estivale, le Chef des gardes apparaît à la porte du « Chevalier sans tune », plus précisément dans son encadrement, puisqu’elle a été vendue le mois dernier. Toujours paré des meilleures intentions, pour ne pas déplaire au Chevalier sans tune, le Chef des gardes fait mine de frapper à la porte et crie :

« Toc ! Toc ! Toc ! Chevalier sans tune, c’est moi, le Chef des gardes ! Je frappe à ta porte, écoutes, Toc ! Toc ! ! Réveilles-toi! Le terrible Chevalier noir se tient devant le château ! Il n’a de cesse de t’injurier et il te provoque en duel. Fais vite, Chevalier sans tune, le temps presse et les moqueries pleuvent ! Toc ! Toc ! Toc ! »

« Je t’en conjure, ne cogne pas si fort à ma porte, tu risques de la briser, sans parler de mes pauvres tympans ! Et cesses ces beuglements, je ne suis pas sourd ! J’arrive immédiatement, mon brave Chef des gardes ! Que l’on prépare prestement mon armure, qu’on aiguise mes armes, qu’on selle mon destrier ! Et qu’on se le dise, le Chevalier noir est… déjà mort ! ah ! ah ! ah ! ».

Le Chef des gardes s’étonne :

« Désolé, Chevalier sans tune, mais ne te rappelles-tu pas que tes armure, armes et cheval, ont été vendus il y a 1 mois de cela ! ».

« Ah, j’oubliais ce détail… Qu’importe, prêtes-moi donc ce beau  poignard que tu portes à la ceinture, il fera l’affaire ! »

« Je ne le puis pas, mon maître, car ce ne serait pas un bon service à te rendre ! J’aurais été pourtant fier de te prêter une arme qui puisse contribuer à remporter une brillante victoire sur le Chevalier noir ! Mais ce que tu sembles prendre pour un poignard, n’est autre qu’un vieux croûton de pain ! »

« Qu’à cela ne tienne, conserves ta pitance ! Je ne saurais attendre d’avantage : vite, équipez ma monture ! »

« Chevalier sans tune, il y a de nouveau un petit problème… »

« Quoi encore ? »

« Chevalier sans tune, nous avons mangé le dernier cheval du château la semaine dernière. Si ma mémoire est bonne, il s’agissait du tien.

« Je fais fi de ces anecdotes dénuées de tout sens et du moindre intérêt… J’aime la difficulté ! Ah ! ah ! ah ! Il fait bon rire ! Suis-moi et prends exemple sur le Chevalier sans tune que tu as le privilège de côtoyer et de servir, brave Chef des gardes ! »

Nu comme un vers, le Chevalier sans tune sort de sa chambre, descend l’escalier et apparaît dans la Cour d’honneur, en tenue d’Adam, sous le regard à peine étonné des habitantes du château, qui ne sont, en général, guère mieux lotis. Le Chef des gardes se place devant le Chevalier sans tune, l’air sévère :

« Maître, dis-moi, que dois-je faire présentement ? Je n’ai rien à te donner pour combattre le Chevalier noir ! ».

« Chef des gardes, que tu es défaitiste ! Il y a des solutions à tout, même des mauvaises… Je combattrai donc mains et pieds nus, en utilisant la technique du « Fun Moï ounepatate » qui n’a plus aucun secret pour moi. Sais-tu que cette discipline asiatique - enseignée uniquement le 1er lundi des années bissextiles, au sommet du Kilimandjaro -, est sans équivalent dans le monde ? Non, tu ne le sais point… Je sens que tu ignores tout du « Fun Moi ounepatateé »… Comment peux-tu vivre ainsi… Monde cruel… Chef des gardes, écoutes et retiens : le secret de cette discipline séculaire, réside dans l’absorption par le Maître-combattant, en l’occurrence moi, de l’énergie déployée par l’adversaire pour mieux la retourner, cette fois décuplée, contre lui. Pratiquement, le « Fun Moi ounepatateur » permet d’improviser une sorte de chorégraphie qui doit, théoriquement, placé le rival sous son total contrôle mental. Quelques secondes suffisent ! Maintenant que tu es dans la confidence, laisses-moi une minute seul, j’ai à faire…».

Sur ces mots, le Chevalier sans tune tombe à genoux, les bras écartés les yeux perdus dans les cieux… Il scrute le ciel pour interroger quelque augure. Son visage est fermé, comme en souffrance… Soudain, un large sourire vient illuminer sa face. Le Chevalier sans tune se relève immédiatement. Le Chef des gardes, perplexe, s’approche :

« Chevalier sans tune, j’ai assisté à ta préparation. Tu semblais souffrir puis, d’un seul coup, ton visage est devenu radieux… sans doute le Fun Moi ounepatate ? »

« Que me racontes-tu là, Chef des gardes ? Une terrible crampe m’a pris les deux jambes et contraint à tomber à genoux. Une fois la douleur partie, j’ai été mieux de suite et voilà tout ! Maintenant, je suis prêt, alors… ». Soudain, le Chevalier sans tune bombe le torse et lance fièrement :

« Ouvrez la porte ! Qu’on lève le pont-levis ! Mort au Chevalier noir ! ».

Le Chef des gardes intervient de nouveau :
« Maître ! Maître ! Malheureusement, nous avons été contraints, pas plus tard qu’hier matin, à nous séparer contre quelques deniers, de la porte d’entrée du château ».
« Autant pour moi, j’aurais dû m’en douter… Mais j’aperçois là-bas, une silhouette familière, massive et arrogante : c’est bien celle du Chevalier noir… De ce pas, j’entends répondre à ses pitoyables provocations de la  manière la plus ferme : regardez-moi bien et savourez la première et dernière défaite du Chevalier noir ! Ah ! Ah ! Celui qui ne connaît pas le Fun Moi ounepatate ! Ah ! Ah ! Qu’il fait bon se gausser ainsi ! Allez, écartez-vous ! Poussez-vous et que les âmes sensibles détournent le regard : ça va saigner ! ».

« Méfies-toi » prévient le Chef des gardes, «  on a vendu également le pont-levis ! ».

« Merci pour ce précieux renseignement, fidèle parmi mes fidèles ! ».

Poussant alors un étrange cri ressemblant davantage au hululement de la chouette qu’à l’exultation émanant d’un guerrier sanguinaire, le Chevalier sans tune se met à courir à fond, toujours tout nu. Il traverse la cour sous les « Hourra ! » de l’assistance, passe par la sortie béante, effectue un long saut par-dessus le large fossé ceinturant le château et se retrouve juste devant le Chevalier noir. Là, devant le terrible adversaire demeuré impassible, le Chevalier sans tune débute une danse étrange. Tout en fixant son rival droit dans les yeux, il commence à se mouvoir langoureusement, très lentement. Soudain, le rythme s’accélère : il saute sur place, se roule par terre, plonge à gauche, à droite, multiplie les grimaces et enchaîne les simulacres de coups de pied et de poing. Sans que rien ne le laisse présager, il se fige. Il constate alors que le Chevalier noir n’a pas bougé d’un centimètre. Etonné, le Chevalier sans tune se retourne et le voilà reparti dans l’autre sens. De nouveau, il enjambe le fossé, pénètre dans le château, fais le tour à toute vitesse de la Cour d’honneur, repasse en levant haut les bras devant son public qui l’acclame chaudement. Il regagne la sortie, saute encore une fois par-dessus le fossé pour se présenter encore une fois devant le Chevalier noir qui se prend le heaume à deux mains. Le Chevalier sans tune reproduit ses fameuses techniques de combat venues de la lointaine Asie. Pendant plus de deux heures, la scène se réitère 15 fois de suite, sans que le Chevalier sans tune ne prenne le temps de la moindre pause. Lors de sa dernière rotation, épuisé par tant d’efforts, le Chevalier sans tune tente de sauter par-dessus le fossé… Malheureusement, il échoue d’un bon mètre et tombe directement dans l’eau.  Ayant gaspillé toute son énergie et ne sachant nullement nager, notre héros va se noyer, il le sait ! Aussi, avant de couler à pic, le Chevalier sans tune lance à l’adresse du Chevalier noir :

« Argh ! Je perds cette bataille, mais pas la guerre ! N’aies crainte, Chevalier noir, tu n’en as pas fini avec le Chevalier sans tune… J’aurai ma revanche et quand je t’aurai vaincu, j’irai boire à ta… glouglouglou! ».

Sur ces mots, l’intrépide jeune homme coule à la verticale et disparaît à jamais dans l’eau stagnante, accompagné de quelques carpes qui n’en demandaient pas tant ! Ainsi se termine l’histoire peu commune, mais peu glorieuse, du Chevalier sans tune.

 


 
 
le 30-08-2009 11:16

2e Opus de la série "Les Chevaliers certifiés" : ce mois-ci, les aventures du " Chevalier le règlement, c'est le règlement " !

le Chevalier « le règlement, c’est le règlement »

 

Il était une fois le Chevalier « le règlement, c’est le règlement », fier chevalier qui vouait sa vie entière à la justice. Â l’âge de 22 ans, il obtient avec mention, son diplôme 7e niveau de Chevalerie française, spécialisation « Défense de la veuve et de l’orphelin ». Pour le récompenser, ces parents hésitent entre un bel arc et ses 10 flèches, ou un château. A cause de la guerre qui sévit alors, il n’y a plus aucune arme disponible sur le territoire. C’est ainsi que le Chevalier « le règlement, c’est le règlement » devient propriétaire de sa majestueuse demeure. Depuis 12 ans qu’il y habite, il ne s’accorde aucun moment de répit : il est toujours à l’affût du moindre délit répertorié dans le célèbre « Guide du Chevalier certifié », œuvre remarquable en tout point, qu’il conserve toujours à portée de la main.

Par un beau matin de mai, le Chef des gardes arrive épuisé, devant la chambre de son maître. Des deux poings, il se met à cogner de toutes ses forces sur la solide porte en bois :

« Chevalier « le règlement, c’est le règlement », réveilles-toi ! Les Barbares viennent d’attaquer le bourg de Monsegu ! Ils massacrent tout sur ce qu’ils trouvent ! C’est horrible ! ».

A ces mots, le Chevalier « le règlement, c’est le règlement » se dresse d’un bond sur ses solides jambes en lançant son célèbre : « Monsegu, j’arrive ! ». Déjà paré de son armure, il saisit  ses 4 épées favorites qu’il réserve aux batailles les plus sanglantes, puis un large bouclier respectant les normes règlementaires et bien évidemment, l’indispensable outil du chevalier digne de ce nom, le « Guide du Chevalier certifié ». Il ne lui faut pas plus d’une minute pour descendre dans la cour, grimper sur son blanc cheval en lançant son célèbre « mes épées ont soif du sang barbare ! » et partir au galop, destination Monsegu. Après avoir traversé une forêt dense, il arrive rapidement au bourg de Monsegu. Devant ses yeux effarés, le spectacle est terrible… les cadavres baignent dans leur sang, les chaumières sont en feu, pendant que les Barbares poursuivent leur œuvre funeste de destruction. Le Chevalier « le règlement, c’est le règlement » pénètre dans la cour de la première grande ferme, à l’entrée du bourg. Soudain, les cris sauvages et de douleur, cessent instantanément. La cinquantaine de Barbares sanguinaires présents dans la cour de ferme, le reconnaissent immédiatement. Leur Chef sait pertinemment que lui et les siens n’ont aucune chance de remporter un combat contre le Chevalier « le règlement, c’est le règlement ». Prudemment, il jette son épée, sa massue et son trident à terre, imité bientôt par l’ensemble de ses guerriers. D’un geste, le Chevalier « le règlement, c’est le règlement » les fait s’aligner contre un grand mur. Du haut de son cheval, il les passe lentement en revue, un par un, en les toisant sévèrement. La horde sauvage est terrifiée. Notre héros les dévisage de la tête aux pieds, en coupant de ci, de là, un bras, une tête, une jambe, au gré de son humeur :

« Maudits Barbares, vous faites moins les malins maintenant, ahahah ! J’aime rire… Heureusement pour vous, je n’ai que 10 minutes à vous consacrer, comme le prévoit le « Guide du Chevalier certifié », dont je vous recommande chaudement la lecture… Bon, ne bougez pas, ou il vous en cuira ! Voyons voir plutôt ces deux rescapés… ».

Il s’approche des deux seuls survivants du massacre, une jeune femme et de son enfant, tout deux tremblant de peur :

« Je suppose que maintenant, tu es veuve et le marmot ici présent orphelin de père ? ».
«  Oui, Chevalier « le règlement, c’est exact… quel malheur… »

« Allons, femme, reprends-toi ! Cesses ces minauderies et ces tremblements ridicules ! »

« J’essaie, mais ce n’est pas facile, gentil chevalier, ces vilains ont arraché mon gilet… Au fait, pendant que j’y pense, pour le dédommagement et la pension, comment ça se passe ? »

« Eh bien, tu ne perds pas de temps ! Tu reprends même un peu vite le dessus, c’est louche… Comme le prévoit le « Guide du Chevalier certifié », que tu connais certainement, n’oublies pas que théoriquement, tu ne perçois de l’argent qu’après ton veuvage qui doit durer au minimum 15 ans… Bien ! Ceci étant dit, procédons par ordre, avec méthode… Où se trouve ton mari ? »

« C’est ce bon à rien, là-bas, allongé sur le ventre, qui baigne dans le sang... »

Le Chevalier « le règlement c’est le règlement », comme il est stipulé dans le « Guide du Chevalier certifié », met un pied à terre, le droit, et s’en va constater le décès du supposé mari. Notre héros désigne un cadavre de la pointe de son épée. La veuve lance :

« Non, Chevalier « le règlement c’est le règlement », c’est celui d’à côté, non, plus à gauche, oui, voilà, celui à qui le Chef des Barbares en personne, a tranché la tête ! ». Le Chevalier « le règlement c’est le règlement » jette alors un œil réprobateur au Chef des Barbares et mime de lui tirer l’oreille. Honteux, le Chef baisse la tête. Puis, par conscience chevaleresque, le Chevalier « le règlement c’est le règlement » retourne le cadavre décapité et colle son oreille sur la cage thoracique. Enfin, il se relève ;

« En effet, votre mari ne respire plus, ce qui, selon l’article 402 alinéa 25 du « Guide du Chevalier certifié » - dont je vous conseille une lecture attentive et exhaustive -, laisse à penser qu’il est décédé. En conséquence, madame, veuillez me présenter votre parchemin d’identité ainsi que ceux de votre défunt mari et de votre progéniture ».
« Mais, c’est impossible, Chevalier « le règlement c’est le règlement » ! Tout a brûlé ici, nos parchemins avec ! »

« Comme tu y vas, femme ! Quel est ce prétexte fallacieux destiné à esquiver ma requête et mépriser ainsi notre saint « Guide du Chevalier certifié » ? Serais-tu dans l’incapacité de prouver ton identité et celle des tiens ? »

« Mais enfin, Chevalier « le règlement c’est le règlement », sois raisonnable et regardes autour de toi ! Comment veux-tu… »

« Comment, femme ? De la rebellion ? Tu oses demander au Chevalier « le règlement c’est le règlement » d’être raisonnable ? Ton compte est bon. Je note immédiatement « insulte envers chevalier, refus de présentation de parchemins d’identité… ». Comme il est stipulé dans le « Guide du Chevalier certifié », pages 14, 85, 86 et 401, tu ne peux en aucun cas être officiellement reconnue comme étant veuve. Il en va de même pour ton fils qui ne saurait prétendre au statut d’orphelin. Pour résumer, vous n’êtes pas reconnu en tant que victimes par le « Guide du Chevalier certifié. En conclusion, tu m’as fait perdre un temps précieux, au détriment de vrais veuves et orphelins… »

Sur ce, le Chevalier « le règlement c’est le règlement » tourne les talons et remonte sur son cheval. La femme n’en croit pas ses oreilles :

« Je t’en supplie, Chevalier « le règlement c’est le règlement » ! Tu ne vas tout de même pas nous laisser de nouveau dans les mains de ces Barbares sanguinaires, tout ça à cause d’un simple bouquin ? Ce serait un crime ! »

« Silence, femme, tu aggraves ton cas ! Tu es hors-la-loi, ne l’oublies pas ! De plus, tu blasphèmes ! Tu ne dois la vie qu’à mon indulgence… »

Il s’approche des 50 Barbares apeurés, toujours alignés contre le mur. Aucun d’eux ne comprend le sens de la scène qui se déroule devant leurs yeux hagards. D’un large signe de la main, notre héros ordonne au Chef  barbare de s’approcher. Vêtue d’une peau de bête, ce dernier s’exécute et vient se placer silencieusement, tête levée, à genou et les bras en croix, devant le Chevalier « le règlement, c’est le règlement ».

« Monsieur le Chef des Barbares, comme le stipule le « Guide du Chevalier certifié » - dont je n’aurai de cesse de vous recommander la saine lecture -, et devant l’inqualifiable comportement de cette femme et de son marmot qui, malgré son bas âge, n’en porte pas moins une lourde responsabilité dans cette affaire, eh bien, Monsieur le Chef des Barbares, je les confie à vos bons soins… vous pouvez en faire ce que vous voulez ! Moi, je m’en lave les mains. Personnellement, je ne défend exclusivement, que la veuve et l’orphelin… Encore faut-il qu’ils soient en mesure de le prouver ! Ah, Chef, il y a tant d’abus de toute sorte dans notre pays… chez vous, c’est pareil ? »

Ne comprenant pas un mot de ce langage étranger, le Chef des Barbares, dans le doute, acquiesce de la tête.

« Je constate que nous sommes les victimes, vous comme nous, de cette race de gens peu scrupuleux, qui ne respectent pas la loi, pire, qui la bafouent ! Aussi, il est juste que cette femme et son criminel de marmot soient punis sévèrement pour qu’ils s’en souviennent longtemps et que ça leur serve de leçon ! Messieurs les Barbares, je vous les laisse, ils sont à vous ! ».

Passées quelques secondes d’étonnement – le Barbare est inculte, il ne parle que le barbaresque -, les terribles guerriers reprennent leurs esprits et leurs armes en voyant avec grand étonnement et soulagement, le Chevalier « le règlement, c’est le règlement » s’éloigner. Aussitôt la silhouette de notre héros disparue, la horde de Barbares se rue sur la pauvre femme et son enfant qui bientôt sont transformés en charpie. Dans la ferme voisine, on entend alors une grosse voix hurler : « Comment ça, vous n’avez pas vos parchemins d’identité ? ».

 


 
 
le 18-08-2009 07:05

1er Opus de la série "Les Chevaliers certifiés"... Ce mois-ci, le "Chevalier Malantouret" !

Le Chevalier Malantouret

 

Il était une fois, un chevalier valeureux et très courageux. Son nom ? Le Chevalier Malantouret. Un soir, alors qu’il dort profondément, on frappe à sa porte :

« Chevalier Malantouret;! Chevalier Malantouret;! Réveillez-vous ! L’ignoble Chevalier noir se tient devant la porte du château ! Il vous a injurié copieusement ! Si j’étais vous…». A ces mots, le Chevalier Malantouret se lève et s’en va ouvrir prestement la porte :

« Comment oses-tu… Tiens, je ne te connais point… qui es-tu donc ? »

« Je suis le nouveau Chef des gardes, preux chevalier ! »

« Bien, bien…: Alors, le Chevalier noir ose me déranger un dimanche, alors que le soleil n’est pas encore à son zénith ? J’en ai déjà occis pour moins que ça… Allons, le destin est scellé, les dés jetés ! ».

« Ah bon ? Où ça ? »

« Comment ça, où ça ? »

« Ben oui, les dés sont jetés, mais où ? Moi, je n’ai rien vu, rien remarqué… »

« Oh ! Que tu es drôle ! Alors, comme ça, tu veux jouer au plus malin avec moi ?  Tiens, j’ai une idée : tu iras chercher les dés en prison. En cinq années passées dans ton minuscule cachot, tu auras bien l’occasion de tomber dessus en te promenant ! En attendant, dis à mes serviteurs de me rejoindre sur le champ ! »

« Le champ… celui situé derrière le château ? »

« Mais c’est un festival ! Pour te féliciter de ce bel esprit qui honore ta famille, je vais t’offrir 2 années supplémentaires, ce qui te fait à présent 7 ans !»

« Chevalier Malantouret, sans vouloir vous contrarier j’ai dépassé les 7 ans depuis longtemps ! Même si je fais encore très jeune, j’en conviens, je suis tout de même dans ma trentième année ! Alors, je crois qu’il y a comme une erreur, non ? ».

« C’est exact, je confirme ; il y a bien une erreur, et cette erreur… c’est toi, bougre d’âne ! Allons, il suffit, maintenant ! Je corrige et j’arrondis à 10 ans, période pendant laquelle tu auras tout le loisir de réfléchir à tout ça ».

« Sauf votre respect, Chevalier, je n’arriverai jamais à réfléchir pendant 10 ans ».

« Et 120 mois, ça te va ? ».

« Voilà qui me convient mieux ! Merci Chevalier Malantouret ! C’est ma femme qui va être contente ! ».

« Je la comprends, mais… attends… chut ! Fais silence… Dis-moi, Chef des gardes, n’entends-tu rien ? Quels sont ces cris horribles ? »

« Mon Dieu, j’ai oublié le Chevalier noir dans la cour ! Ah, il ne doit pas être content du tout ! »

« Comment ça, le Chevalier noir est dans la cour du château ? »

« Oh, vous savez, quand il est arrivé, il n’était pas du tout, mais pas du tout à l’intérieur du château ! Il se trouvait tout entier à l’extérieur, devant le pont-levis ! Je le sais, j’y étais ! C’est après, quand il a commencé à pleuvoir des cordes… Allez, vous m’êtes sympathique, je vous explique. Sachant la tendance des armures d’aujourd’hui à rouiller rapidement, j’ai fait rentré le Chevalier noir pour qu’il soit à l’abri… Heureusement que j’ai insisté, sinon, il restait dehors ! Eh bien, vous n’allez pas me croire ! Quand il est passé devant moi, je l’ai bien remarqué : son armure commençait déjà à être piquée par endroit ! Voyez que j’ai bien fait de lui offrir l’hospitalité… »

« Chef des gardes, sais-tu vraiment qui est le Chevalier noir ? »

 « Ah, Chevalier Malantouret, vous n’êtes pas bien réveillé ! Vous ne suivez pas l’histoire, si je puis me permettre ! Allons, bien sûr que je connais le Chevalier noir, puisque c’est grâce à moi qu’il est entré dans le château ! Pour tout vous dire, en passant, j’ai même pris l’initiative de glisser une petite goutte d’huile sur les articulations métalliques de ses cubitières, gantelets, spalières et cuissards, qui commençaient à grincer…J’espère que j’ai bien fait ? En tout cas, je peux vous dire que le Chevalier noir n’a pas été souvent reçu comme ça ! Il m’a même dit avec sa grosse voix :

« Je n’ai jamais vu ça !».

Le Chevalier Malantouret demeure pantois :

« Moi non plus, je n’ai jamais vu ça ! Tu es un Maître dans ta spécialité ! N’arrêtes-tu donc jamais ? Et ces hurlements, Je suppose que ce sont mes gens qui se font massacrer par le Chevalier noir ? »

« Nenni, Chevalier Malantouret, pas uniquement par le Chevalier noir ! A sa demande, j’ai fait rentrer également dans le château, ses 200 petits frères armés jusqu’aux dents. Entre nous, je n’ai fait aucune réflexion, mais je suis persuadé qu’ils n’étaient pas tous frères du Chevalier noir, la preuve ; j’ai compté au moins deux Sarrasins. Peut-être plus, mais je ne sais compter que jusqu’à « deux ».

« Fais silence…. Ecoutes… des hommes montent l’escalier qui mène ici, en s’exprimant dans une langue qui m’est inconnue… « 

« Ils parlent le sarrazin, évidemment, puisque ce sont des Sarrazins ! Décidément, Chevalier Malantouret, vous éprouvez les pires difficultés à suivre une conversation normale ! Je répète, ce sont des Sa-rra-sins! »

« Je les entends monter, ils approches ! Chef des gardes, avant que nous ne trépassions, pour devenir l’être d’exception que j’ai sous les yeux, avoues-le... tu as un secret ? »

« Pas du tout, Chevalier, ou alors un tout petit minuscule… »

« Je t’écoute… »

« Eh bien, je ne suis pas vraiment Chef des gardes, même… pas du tout ! Elle est bonne celle-là, hein ? Moi, je suis boucher. J’ai débuté dans la menuiserie, mais dès mon premier jour de travail, par inadvertance, j’ai scié ma main droite… Ensuite, je suis devenu archer. Malheureusement, ça n’a pas duré longtemps. Puis, j’ai été attiré un moment par la charcuterie, mais je ne supportais pas les odeurs, particulièrement celle des tripes. Il faut dire que on a de plus en plus de mal à en trouver de la bonne, de l’artisanale. Non, maintenant, c’est du vite fait… Moi, je vous le dis, ce n’est pas bon pour le petit commerce, vous pouvez me croire ! Sans parler de toutes les charges, je ne sais pas si vous me comprenez… En tout cas, c’était mieux avant ! Moi, j’ai mon étale au pied du donjon. Si vous passez par là, à l’occasion, venez me rendre visite ! Je vous présenterai ma femme ! »

« Mais, pourquoi moi ? Pourquoi ?»

« Mon frère est le vrai Chef des gardes. Il est à la chasse ce matin. Il m’a demandé de le remplacer, ni vu, ni connu ! »

« Pourquoi t’a-t-il choisi, toi ! »

« Parce que, ce n’est pas pour me vanter, mais de toute ma famille, c’est moi le plus intellig… arghhhhhhhhhhhh »

 
 


 
 
le 08-09-2008 18:21

Histoire de rat...

histoire de rat

 


Commentaires

 

1. rimesoudeprime  le 09-09-2008 à 13:57:15  (site)

si tu aimes les poémes fais passer l'adresse de mon blog.
merci d'avance.

2. caverne-aux-gifs  le 29-10-2008 à 16:35:33  (site)

coucou si tu veut des gifs , tubes , ou fond ecrans voici mon blog http://caverne-aux-gifs02.vefblog.net/
prend se que tu veut tu est le bien venu
votre blog est vraiment bien bonne contination

a tout suite a bientot

amitié jerome

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